Une homélie de fr. Benoît Standaert
Introduction
« Christ est ressuscité ! Il est vraiment ressuscité ! Alléluia ! » C'est ainsi qu'on se salue en Orient, pour les fêtes pascales : en grec, en Arabe, en hébreu, en slavon, en russe et en ukrainien ! Accueillons largement cette salutation entre croyants unis ! « Voici le Jour que fit le Seigneur. Jour d'allégresse et jour de joie ». Ce jour - d'après les Pères de l'Église - est Quelqu'un. Il est ce jour, Jésus, le ressuscité !
Le Nouveau Testament est plein de tels cris de jubilation, en lien direct avec la Pâque accomplie de Jésus. « Dieu l'a ressuscité ! Il l'a fait asseoir à sa droite. Il est apparu à Simon ! » Cet événement proclamé ne se limite pas à ce qui a pu avoir lieu ailleurs et dans un lointain passé : le « Il est ressuscité » signifie toujours que cela nous affecte à l'instant, dans le présent ! « Il est ressuscité » signifie : il vit ici et maintenant ! Vivons donc, marchons, prions, célébrons dans ce grand présent, dans l'espace qui s'ouvre à partir de notre adhésion de foi : « Christ est ressuscité, Il est vraiment ressuscité, Alléluia ! ». Chantons donc pour entrer pleinement dans ce mystère de joie et de victoire, notre Kyrie, suivi du Gloria comme une jubilation « car toi seul es saint, toi seul es Seigneur, toi seul es le Très-Haut, Jésus Christ, avec le saint Esprit dans la gloire actuelle de Dieu le Père ! Alléluia ! ».
Homélie
Bien chers amis, frères et sœurs du Christ ressuscité, lui qui dit aux femmes le matin de Pâques : « Allez dire à mes frères : je vous précède ! et je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu ! » Nous sommes tous frères de Jésus le matin de Pâques, parce que désormais nous avons un même Père : « mon Père qui est votre Père » ! Quelle joie et quelle responsabilité ! Rappelez-vous le titre de l'encyclique du Pape François : Fratelli tutti. Tous frères et sœurs l'un de l'autre, malgré toutes nos différences culturelles, ethniques, familiales ! Ce « fratelli tutti » se comprend le mieux à la lumière de notre foi pascale !
On vient d'entendre dans la première lecture le discours de Pierre devant Corneille dans les Actes. Il s'agit d'un remarquable résumé de tout le récit évangélique, oui, tout saint Marc, souvent appelé « évangile de Pierre » ! Dans ce récit tombe ce bout de phrase : « Il est passé en faisant le bien... » Et il a néanmoins été rejeté, arrêté, condamné, mis à mort comme un esclave, pendu, nu, à une potence, odieux, au milieu de deux bandits, mort atroce, longue torture, lente asphyxie... Mais Dieu l'a ressuscité, l'a glorifié, l'a fait asseoir à sa droite, il a ratifié cette vie toute donnée, il n'a pas laissé son ami voir la corruption ! Il ne l'a pas abandonné au pouvoir de la mort. « La pierre rejetée des bâtisseurs est devenue tête d'angle ». L'exclu des hommes a été élu par Dieu ! Voilà le cœur de notre foi pascale. Les témoins, comme Pierre ou Marie de Magdala, ont tenu un discours qui porte d'abord sur Dieu, sur ce que Dieu leur a fait connaître. Ils ont pu dire à tous : Jésus n'est pas maudit de Dieu, comme dit pourtant la Torah quand elle stipule : « Maudit soit celui qui pend au gibet ». Dieu nous l'a fait savoir : il l'a élu et pris à lui ! Il vit !
Or l'acte de Dieu où il se révèle ici, correspond aux actes divins que Jésus lui-même a posés durant toute sa vie publique. « Il est passé en faisant le bien », disait saint Pierre, il a agi en guérisseur pour les malades, en exorciste pour les possédés, et des lépreux exclus de la communauté de vie ont retrouvé leur rang et leur place, des pécheurs se sont retrouvés pardonnés. « Le Dieu que nous, les apôtres, nous vous annonçons en proclamant la résurrection qu'il a accomplie à son serviteur Jésus, est le même que Celui que Jésus nous a fait connaître et démontré par toute sa vie ! Nous pouvons aller de l'avant dans cet espace fort où il règne sur la malédiction qui pesait sur lui. Dieu a agi, et nous en sommes ses témoins ! »
Bien chers amis, oui, retenons cette précision capitale : le langage de la résurrection est d'abord un langage sur Dieu.
Or cet acte divin proclamé dans le témoignage des apôtres, nous affecte tous, dès que nous l'accueillons. Il réconcilie, il nous établit dans une alliance de paix, il accomplit toutes les promesses contenues dans les Écritures prophétiques. Plus nous lisons celles-ci, plus elles nous confirment que Dieu agit ainsi, depuis le premier matin de la Création.
Notons encore ceci : le propre de tous les récits qui nous exposent l'événement de la résurrection, commencent dans le passé mais débouchent toujours dans le présent du lecteur ! Impossible de refermer l'épisode dans le temps raconté « autrefois », en un lieu lointain. Le récit éclate et s'ouvre sur notre présent : « Ils le reconnurent à la fraction du pain », leur cœur était tout brûlant, la joie les a conquis et demeure ! « Heureux ceux qui sans voir ni toucher ni palper, croient ! » Si nous donnons notre adhésion de foi, nous vivons cette béatitude, ici et maintenant. « Je vous écris cela - ce témoignage où nous l'avons palpé, lui, le Verbe de vie - pour que notre joie soit en vous et que votre joie soit parfaite ». Maintenant. Ici.
Telle est notre foi en la résurrection ! Notre Dieu révélé est un Dieu des vivants et non pas des morts ! Cela change tout.
Aussi, en célébrant le jour de Pâques nous nous retrouvons ensemble et renouvelons chaque année nos engagements et vœux du baptême. Notre vie n'a en réalité pas d'autre programme que de vivre toutes les conséquences de notre baptême. Certes, la plupart d'entre nous ont reçu le baptême à un âge où notre degré de conscience était infime : ce sont les parents et le parrain et la marraine qui ont formulé pour nous notre adhésion à la foi pascale. Mais d'année en année nous revenons sur ce baptême, l'acte qui, nous dit saint Paul, nous insère et nous inscrit dans l'événement de la Pâque du Christ, à savoir sa traversée salvifique qui débouche sur la victoire sur le Mal et sur la mort, pour ne plus vivre qu'à Dieu, pour Dieu, en Dieu. Nous avons besoin de toute une vie pour réaliser toutes les implications de cette insertion, de cette greffe vitale sur le Christ pascal. Alors, dans la langage traditionnel de l'Église, laissons-nous interpeller dans notre choix vital par trois renoncements et trois engagements de foi. Savoir dire Non au Mal et au Malin. Trois fois. Savoir dire Oui à Dieu, au Père, au Fils et à l'Esprit dans le corps du Christ qu'est l'Eglise. Après cela je vous aspergerai avec de l'eau qui a été bénie à la fin de la nuit, ce matin tôt. Accueillez cette eau qui rappelle très directement votre plongée dans les eaux de votre baptême.
Recueillons-nous un moment avant de nous laisser interpeller et de répondre chacun, dans la joie de la foi.
En ces jours-là, quand Pierre arriva à Césarée chez un centurion de l'armée romaine, il prit la parole et dit : « Vous savez ce qui s'est passé à travers tout le pays des Juifs, depuis les commencements en Galilée, après le baptême proclamé par Jean : Jésus de Nazareth, Dieu lui a donné l'onction d'Esprit Saint et de puissance. Là où il passait, il faisait le bien et guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du diable, car Dieu était avec lui. Et nous, nous sommes témoins de tout ce qu'il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Celui qu'ils ont supprimé en le suspendant au bois du supplice, Dieu l'a ressuscité le troisième jour. Il lui a donné de se manifester, non pas à tout le peuple, mais à des témoins que Dieu avait choisis d'avance, à nous qui avons mangé et bu avec lui après sa résurrection d'entre les morts. Dieu nous a chargés d'annoncer au peuple et de témoigner que lui-même l'a établi Juge des vivants et des morts. C'est à Jésus que tous les prophètes rendent ce témoignage : Quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon de ses péchés. »
- Parole du Seigneur.
Ac 10, 34a.37-43
Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! Éternel est son amour ! Oui, que le dise Israël : Éternel est son amour !
Le bras du Seigneur se lève, le bras du Seigneur est fort ! Non, je ne mourrai pas, je vivrai, pour annoncer les actions du Seigneur.
La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d'angle : c'est là l'?uvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux.
Ps 117 (118), 1.2, 16-17, 22-23
Frères, ne savez-vous pas qu'un peu de levain suffit pour que fermente toute la pâte ? Purifiez-vous donc des vieux ferments, et vous serez une pâte nouvelle, vous qui êtes le pain de la Pâque, celui qui n'a pas fermenté. Car notre agneau pascal a été immolé : c'est le Christ.
Ainsi, célébrons la Fête, non pas avec de vieux ferments, non pas avec ceux de la perversité et du vice, mais avec du pain non fermenté, celui de la droiture et de la vérité.
- Parole du Seigneur.
1 Co 5, 6b-8
Voici le Dieu qui me sauve : j'ai confiance, je n'ai plus de crainte. Ma force et mon chant, c'est le Seigneur ; il est pour moi le salut.
Rendez grâce au Seigneur, proclamez son nom, annoncez parmi les peuples ses hauts faits ! Redites-le : « Sublime est son nom ! »
Jouez pour le Seigneur, il montre sa magnificence, et toute la terre le sait. Jubilez, criez de joie, habitants de Sion, car il est grand au milieu de toi, le Saint d'Israël !
Is 12, 2, 4bcd, 5-6
Parole du Seigneur adressée à Jérusalem : Ton époux, c'est Celui qui t'a faite, son nom est « Le Seigneur de l'univers ». Ton rédempteur, c'est le Saint d'Israël, il s'appelle « Dieu de toute la terre ». Oui, comme une femme abandonnée, accablée, le Seigneur te rappelle. Est-ce que l'on rejette la femme de sa jeunesse ? - dit ton Dieu. Un court instant, je t'avais abandonnée, mais dans ma grande tendresse, je te ramènerai. Quand ma colère a débordé, un instant, je t'avais caché ma face. Mais dans mon éternelle fidélité, je te montre ma tendresse, - dit le Seigneur, ton rédempteur. Je ferai comme au temps de Noé, quand j'ai juré que les eaux ne submergeraient plus la terre : de même, je jure de ne plus m'irriter contre toi, et de ne plus te menacer. Même si les montagnes s'écartaient, si les collines s'ébranlaient, ma fidélité ne s'écarterait pas de toi, mon alliance de paix ne serait pas ébranlée, - dit le Seigneur, qui te montre sa tendresse. Jérusalem, malheureuse, battue par la tempête, inconsolée, voici que je vais sertir tes pierres et poser tes fondations sur des saphirs. Je ferai tes créneaux avec des rubis, tes portes en cristal de roche, et toute ton enceinte avec des pierres précieuses. Tes fils seront tous disciples du Seigneur, et grande sera leur paix. Tu seras établie sur la justice : loin de toi l'oppression, tu n'auras plus à craindre ; loin de toi la terreur, elle ne t'approchera plus.
- Parole du Seigneur.
Is 54, 5-14
Ainsi parle le Seigneur : Vous tous qui avez soif, venez, voici de l'eau ! Même si vous n'avez pas d'argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent, sans rien payer. Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ? Écoutez-moi bien, et vous mangerez de bonnes choses, vous vous régalerez de viandes savoureuses ! Prêtez l'oreille ! Venez à moi ! Écoutez, et vous vivrez. Je m'engagerai envers vous par une alliance éternelle : ce sont les bienfaits garantis à David. Lui, j'en ai fait un témoin pour les peuples, pour les peuples, un guide et un chef. Toi, tu appelleras une nation inconnue de toi ; une nation qui ne te connaît pas accourra vers toi, à cause du Seigneur ton Dieu, à cause du Saint d'Israël, car il fait ta splendeur.
Cherchez le Seigneur tant qu'il se laisse trouver ; invoquez-le tant qu'il est proche. Que le méchant abandonne son chemin, et l'homme perfide, ses pensées ! Qu'il revienne vers le Seigneur qui lui montrera sa miséricorde, vers notre Dieu qui est riche en pardon. Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins, - oracle du Seigneur. Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus de vos chemins, et mes pensées, au-dessus de vos pensées.
La pluie et la neige qui descendent des cieux n'y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l'avoir fécondée et l'avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission.
- Parole du Seigneur.
Is 55, 1-11
La parole du Seigneur me fut adressée : « Fils d'homme, lorsque les gens d'Israël habitaient leur pays, ils le rendaient impur par leur conduite et leurs actes. Alors j'ai déversé sur eux ma fureur, à cause du sang qu'ils avaient versé dans le pays, à cause des idoles immondes qui l'avaient rendu impur. Je les ai dispersés parmi les nations, ils ont été disséminés dans les pays étrangers. Selon leur conduite et leurs actes, je les ai jugés. Dans les nations où ils sont allés, ils ont profané mon saint nom, car on disait : ?C'est le peuple du Seigneur, et ils sont sortis de son pays !' Mais j'ai voulu épargner mon saint nom, que les gens d'Israël avaient profané dans les nations où ils sont allés. Eh bien ! tu diras à la maison d'Israël : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Ce n'est pas pour vous que je vais agir, maison d'Israël, mais c'est pour mon saint nom que vous avez profané dans les nations où vous êtes allés. Je sanctifierai mon grand nom, profané parmi les nations, mon nom que vous avez profané au milieu d'elles. Alors les nations sauront que Je suis le Seigneur - oracle du Seigneur Dieu - quand par vous je manifesterai ma sainteté à leurs yeux. Je vous prendrai du milieu des nations, je vous rassemblerai de tous les pays, je vous conduirai dans votre terre. Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés ; de toutes vos souillures, de toutes vos idoles, je vous purifierai. Je vous donnerai un c?ur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau. J'ôterai de votre chair le c?ur de pierre, je vous donnerai un c?ur de chair. Je mettrai en vous mon esprit, je ferai que vous marchiez selon mes lois, que vous gardiez mes préceptes et leur soyez fidèles. Vous habiterez le pays que j'ai donné à vos pères : vous, vous serez mon peuple, et moi, je serai votre Dieu. »
- Parole du Seigneur.
Ez 36, 16-17a.18-28
Frères, nous tous qui par le baptême avons été unis au Christ Jésus, c'est à sa mort que nous avons été unis par le baptême. Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c'est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d'entre les morts. Car, si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne. Nous le savons : l'homme ancien qui est en nous a été fixé à la croix avec lui pour que le corps du péché soit réduit à rien, et qu'ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché. Car celui qui est mort est affranchi du péché.
Et si nous sommes passés par la mort avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. Nous le savons en effet : ressuscité d'entre les morts, le Christ ne meurt plus ; la mort n'a plus de pouvoir sur lui. Car lui qui est mort, c'est au péché qu'il est mort une fois pour toutes ; lui qui est vivant, c'est pour Dieu qu'il est vivant. De même, vous aussi, pensez que vous êtes morts au péché, mais vivants pour Dieu en Jésus Christ.
- Parole du Seigneur.
Rm 6, 3b-11
Le même jour (c'est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s'était passé.
Or, tandis qu'ils s'entretenaient et s'interrogeaient, Jésus lui-même s'approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s'arrêtèrent, tout tristes. L'un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. » Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple : comment les grands prêtres et nos chefs l'ont livré, ils l'ont fait condamner à mort et ils l'ont crucifié. Nous, nous espérions que c'était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c'est arrivé. À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l'aurore, elles sont allées au tombeau, elles n'ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu'elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu'il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. » Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre c?ur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l'Écriture, ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d'aller plus loin. Mais ils s'efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l'ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Ils se dirent l'un à l'autre : « Notre c?ur n'était-il pas brûlant en nous, tandis qu'il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » À l'instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » À leur tour, ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment le Seigneur s'était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.
- Acclamons la Parole de Dieu.
Lc 24, 13-35